Bien sûr, comme nous le rappelle Ray, qui n'a pas une vaste bibliothèque pour rien, cette phrase nous vient initialement de notre Victor Hugo national. Il en donne ici la version originale. De l'avis de Ray, Victor ne renierait en rien l'usage qu'en font les Occupy Wall Street.
Ray, d'ailleurs, ne connaît pas son Hugo par coeur, car la citation (dans Histoire d'un crime) serait plutôt: "On peut résister à l'invasion d'une armée, mais non à l'invasion d'idées dont le temps est venu." Il est difficile d'en trouver une transcription exacte sur internet.
Bon, la formulation de Ray est plus jolie, mais ce qui compte est bien évidemment, dans les deux cas, la fin: ... dont le temps est venu.
Notons, que comme toutes les bonnes formules, celle-ci a toute les chances d'être galvaudée tôt ou tard. Comme dans cette utilisation qu'en fait The Economist pour un article intitulé An idea whose time has come: Entrepreneurialism has become cool.
L'entreprenariat, nous dit-on, va sauver le monde, en s'appuyant sur ce trio d'inventions que sont l'ordinateur individuel, internet et le téléphone mobile.
Cool.
Méfions nous des formules.
Si l'inconvénient des formules est de pouvoir être mises à toutes les sauces, aussi belles soient-elles, et celle-ci l'est assez, les idées qu'elles peuvent recouvrir ont elles un avantage certain, comme nous le rappellent Alan Moore et David Lloyd.
Elles sont à l'épreuve des balles.
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