Les pensées improbables


LA PHILOSOPHIE DANS LA PISCINE (Les pensées improbables de Ray Banana)
Pour certains c'est dans le boudoir, pour d'autres dans la piscine

mardi 24 mai 2011

Pidgin English Edition, Part II

Despite the International Edition of this magazine, our English speaking readers could not, until know, read our comics section, which couldn't be translated. 'Les Pensées Improbables' is happy to bring them this translated page. 



Ray must mistake the actor George Clooney for Everett, the character he plays in O Brother, Where Art Thou? To the best of my knowledge, George Clooney, outside the studios, uses no men's pomade, nor what the french call brillantine or gomina.

(Translator's note: This post being already in English, I wonder what the Google translator is going to make of it.)

lundi 23 mai 2011

Pidgin english edition



C'est ainsi qu'on devrait peut-être plus correctement appeler l'édition internationale des Pensées improbables de Ray Banana. Car la traduction effectuée par le traducteur Google, qui fait ce qu'il peut, non sans mérite d'ailleurs, se rapproche plus de ce dialecte, parlé dans une grande partie de l'Océan Pacifique, que de l'anglais d'Oxford ou de Kansas City.

Mais ça convient plutôt bien à la nouvelle situation de Ray Banana qui a précisément choisi, après avoir parcouru le monde, de se retirer dans l'île de Pitcairn, où il s'adonne à la méditation. 


Pitcairn Island

Rappelons que Pitcairn est cet îlot rocheux perdu dans le Pacifique - et dont aucune carte n'indiquait la position – où trouvèrent refuge Fletcher Christian et les mutinés du Bounty, qui espéraient ainsi échapper au courroux de l'Amirauté. Ils emmenaient avec eux 18 tahitiens (6 hommes, 11 femmes et 1 bébé). Dix ans après, suite à deux conceptions différentes de la propriété et un conflit armé, il ne restait du groupe qu'un anglais, neuf femmes et un bon paquet d'enfants, car ils n'étaient pas morts sans avoir procréé. La population atteignit ainsi 233 habitants en 1937, dont un grand nombre de Christian.
Dans quelques années, peut-être comportera-t-elle aussi son quota de Banana.

dimanche 22 mai 2011

15. Brillantine et liberté


Ray doit confondre l'acteur George Clooney avec Everett, le personnage qu'il interprète dans O Brother, Where Art Thou? A ma connaissance, George Clooney, dans le civil, n'utilise ni brillantine ni gomina, ce que les anglo-saxons appellent "men's pomade".  (NdT)

samedi 14 mai 2011

Le penseur

Cet homme pense...     


... Même s'il a du mal à courir en même temps.    

Et en plus il parle latin.    



dimanche 8 mai 2011

The nine billion names of God


Hier matin, je me suis débarrassé de trois Témoins de Jéhovah qui encombraient ma porte en leur disant que je n'avais pas le temps, que j'étais occupé à compter les neuf milliards de noms de Dieu. Ça leur en a bouché un coin.

- Les neuf milliards de noms de Dieu? Mais enfin, Ray, vous êtes athée!
- Et alors? Ça n'a rien à voir avec la religion*. Ça a à voir avec la philosophie, ou même la science.
Et quand vous aurez fini de les compter? m'a demandé un des trois, pas très averti du temps que ça pouvait prendre. Quand on a fini de les compter, l'univers disparaît, je leur ai répondu.
Un autre, à l'esprit un peu plus affûté, il faut le reconnaître – d'ailleurs il portait la moustache – a demandé si le chiffre, neuf milliards, était en rapport avec le chiffre prévu pour bientôt de la population terrestre. Pas du tout, j'ai dit, et je vous le confirme. Cette histoire circule depuis un temps où on était bien moins que ça.
Mais je ne suis pas mécontent d'avoir collé un doute dans leur esprit.

"The nine billion names of God" est une nouvelle de Arthur C. Clarke parue en 1953. Des moines tibétains, qui se sont donné pour tâche de trouver et écrire les neuf milliards de noms de Dieu, ont calculé que cela leur prendrait quinze mille ans. En conséquence il engagent deux informaticiens et leur ordinateur pour faire le travail. Craignant que les moines ne soient pas très contents s'ils découvrent, une fois celui-ci achevé, que l'univers était toujours là, les deux types programment la machine pour qu'elle termine quand ils seront sur le chemin du retour, franchissant l'Himalaya à dos de yack. A un moment ils s'arrêtent et regardent le ciel. Sans bruit, une à une, les étoiles commencent à s'éteindre.

* Là, Ray n'a sans doute pas tort. Ces moines tibétains étant logiquement bouddhistes, et le bouddhisme n'étant pas une religion, Dieu n'est sans doute ici qu'un euphémisme pour traduire un concept beaucoup plus complexe. (NdT)